C’est vrai ce qu’on dit sur les producteurs de lait?
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À la demande générale, notre grande enquête se poursuit! On a voulu vérifier de nouveaux bruits qui courent dans les étables. Est-il vrai que les producteurs et productrices de lait ne boivent que du lait bien riche, avec plus de 3,25 % de matières grasses? Qu’aucune de ces personnes n’est intolérante au lactose? Et qu’elles ont toutes une vache pref’ dans leur troupeau?
Pour démêler le vrai du faux, on est allé poser nos questions directement à la source : à nos producteurs et productrices de lait! Voici ce que tout ce beau monde avait à nous dire sur le sujet. On y va!
« Les producteurs et productrices de lait ne boivent pas de lait en bas de 3,25 % de matières grasses.»
Ici, la rumeur dit vrai. Et presque tout le monde s’accorde là-dessus. Eh oui, la majorité des producteurs et productrices de lait du Québec boivent le lait pasteurisé de leur ferme, qui se situe la plupart du temps entre 3,5 % et 5 % de matières grasses. Un petit luxe tout naturel, avec une teneur en gras qui varie selon la race des vaches, leur alimentation, la saison et même l’humeur du troupeau.
Il peut par contre arriver que certaines personnes s’aventurent à boire du lait du commerce, avec une teneur en matières grasses plus faible. C’est le cas d’Annie St-Laurent, fière productrice laitière de la Ferme des Sommets d’Ascot Corner et grande amatrice de café. Elle nous confie son petit plaisir coupable : elle succombe parfois au lait 2 % pour obtenir une mousse parfaite pour son latte. (Pour info : les baristas s’entendent pour dire que le lait idéal pour une mousse de rêve se situe entre 1 % et 3,8 %.) Comme quoi tous les goûts sont dans la nature.
« Une productrice ou un producteur de lait intolérant au lactose, ça n’existe pas! »
Eh bien, détrompez-vous! Plus de 75 % des productrices et producteurs de lait nous ont confirmé qu’eux aussi pouvaient vivre avec cette réalité. Et comme l’a joliment dit Andréane Gauthier de la Ferme Carpentier : « Des cordonniers mal chaussés, il y en a partout! »
On a aussi eu droit à des réponses empreintes de tendresse et d’humour :
« Faux, mais on ne le dit pas trop fort pour ne pas faire de peine à nos vaches. » -Sylvie Lacoste, productrice au cœur tendre de la Ferme Vie-Belle
« Faux, mais ils sont tristes de ne pas pouvoir boire directement à même leur réservoir à lait! » -Sonia Laganière, Ferme Fanico
« Faux, on est tous des humains… c’est juste notre uniforme qui change avec nos belles salopettes! » -Christian, producteur de lait de troisième génération qui aime faire des blagues comme son grand-père
La bonne nouvelle dans tout ça? (Parce qu’on voit toujours le verre [de lait] à moitié plein!) C’est qu’il y a maintenant une foule de produits laitiers sans lactose sur le marché qui sont tout aussi délicieux. Résultat : même les personnes intolérantes au lactose peuvent se régaler.
« Tous les producteurs et productrices de lait ont une vache préférée parmi leur troupeau. »
Ah, la question délicate qui pourrait briser des cœurs! Il est bien vrai que nos producteurs et productrices ont souvent une (ou plusieurs) vache chouchoute au sein de leur précieux troupeau. « Il faut garder ça secret, ça ferait des jalouses dans l’étable! » nous chuchote Christian.
Certaines de ces grandes favorites ont même droit à des doses d’amour en extra, comme le mentionne Frédéric Brault de la Ferme Brault et Frėres inc. qui « flatte et câline sa vache préférée tout le temps ». Mélissa de la Ferme des Grès, de son côté, explique pourquoi il est facile de tomber sous le charme d’une vache : « C’est certain qu’il se crée des liens particuliers avec certaines d’entre elles. Surtout quand elles viennent te voir, se mettent au travers de ton chemin et te donnent des petits coups de tête amicaux pour se faire flatter. Comment résister? »
Et comme le dit avec humour Karine Moreau de la Ferme Kajo : « Nous n’avons pas le droit d’avoir un enfant préféré, mais une vache préférée, oui! » Une permission bien spéciale qui permet à nos producteurs et productrices de partager encore plus d’amour dans leurs fermes.
Encore une fois, notre enquête révèle que chaque producteur et productrice de lait a ses propres petits secrets et habitudes uniques. Impossible, donc, de généraliser! C’est cette diversité qui rend le monde laitier québécois aussi captivant et attachant. Et vous, quelles autres rumeurs aimeriez-vous voir élucider sur la vie des producteurs et productrices de lait? On vous écoute!