L'alimentation, la génétique, l'âge et l'état de santé de la vache influencent la composition.
La composition du lait des mammifères est influencée jusqu’à un certain point par l’alimentation de la femelle. Chez la vache laitière, les nutritionnistes calculent des rations en fonction du maintien de la santé de l’animal et de ses performances. Par exemple, une vache qui mange une ration très riche en concentrés (moulée, grains) aura tendance à produire un lait contenant moins de gras. Ainsi, les vaches nourries principalement à l’herbe (dont l’alimentation est composée à 75 % de fourrages par rapport à 25 % de céréales) produisent généralement un lait plus gras, mais moins abondant, car le volume de lait est grandement influencé par l’énergie et les nutriments fournis par les concentrés.
Outre les fourrages à l’herbe, la teneur en oméga-3 du lait des vaches est pour l’instant peu influencée par les aliments disponibles commercialement. Toutefois, des études pour développer un ingrédient permettant d’en augmenter naturellement la teneur sont en cours. L’huile de lin est une source connue et importante d’oméga-3; toutefois, lorsqu’elle est ajoutée dans la ration des vaches, ses acides gras sont affectés par la digestion et transformés dans leur système digestif en acides gras saturés avant leur absorption, ce qui réduit le transfert des oméga-3 dans le lait. La saponification est un des modes de protection des acides gras menant à la formation de sels de calcium.
Le lait contenant la protéine caséine A2 (qui améliorerait la digestibilité des produits laitiers) est produit par des vaches sélectionnées génétiquement pour produire ce lait (génotype A2A2). La caséine A2 n’est donc pas associée à la nutrition de la vache. La majorité des vaches Holstein ont le génotype A1A1 ou A1A2, tandis que d’autres races comme la Jersey (65 %) et la Guernsey (53 %) sont naturellement A2A2. Actuellement, un seul troupeau en Colombie-Britannique et un autre au Québec (vaches Jersey) sont composés de vaches produisant ce lait et pouvant le livrer avec cette appellation.
Bien que l’alimentation influence la composition du lait, d’autres facteurs comme la génétique, l’âge et l’état de santé de la vache (maladies métaboliques ou infectieuses par exemple) ont des effets notables sur la composition du lait produit par les vaches.
Sources :
- Chouinard Yvan, Leduc Maxime et Gervais Rachel, « Un nouvel ingrédient pour maximiser la teneur en oméga-3 », Le Producteur de lait québécois, janvier-février 2016, p. 24-36. (http://lait.org/fichiers/Revue/PLQ-2016-02/recherche.pdf)
- Lamanda Thierry, Beta-caséine A2. Un test ADN pour le prix d’une paillette, 15 septembre 2019.(https://progenes.fr/articles/beta-caseine-a2-un-test-adn-pour-le-prix-dune-paillette)
- Ménard Martin, « Un “lait du futur” lancé au Québec », La Terre de chez nous, 10 mai 2019.(https://www.laterre.ca/actualites/alimentation/un-lait-plus-digestible-lance-au-quebec)
- Producteurs laitiers du Canada, Norme nationale pour la production de lait de vaches nourries à l’herbe, Foire aux questions.(https ://www.producteurslaitiersducanada.ca)
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